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Message par Invité Ven 2 Jan - 10:54

Salam aleykoum

combien de fois j'ai lu "la France y a pas de solidarité,le bled c'est mieux etc!".Bien entendu ça venait de nos petits franchoubeurres

qu'Allah réforme la situation de ces pauvres femmes ! amin

Bien souvent abusé depuis leurs jeunes âges et lâchés dans les maisons de bonnes ou tous les hommes de la maison sont passé dessus ou presque!

Ah c'est bien le bled!Oui quand t'as de l'argent et tu viens juste pour les vacances!






Témoignage d’une jeune femme à Casablanca qui donne les raisons qui l’ont poussée à se prostituer.


« Je suis une femme divorcée et mère d’un enfant, donnez-moi 2000 dirhams par mois et je ne me prostituerai pas... » Reportage Alyaoum24.

1er janvier 2015 - 23h33
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Message par Halim Ven 2 Jan - 11:13

et les converties qui prostituent pour le plaisir ? , elles changent les maghrébins 33 fois par semaine , aussi qu' elles changent leurs chemises , se cachant derrière l'islam , c'est du nifaq
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Message par Invité Ven 2 Jan - 12:01

Halim a écrit:et les converties qui prostituent   pour  le plaisir ?    , elles changent  les maghrébins  33 fois par semaine   , aussi qu' elles  changent leurs chemises  , se cachant derrière l'islam ,  c'est du nifaq  

je vois pas le rapport et c'est complètement stupide comme remarque...
Mais avec toi faut t'y habituer malheureusement!

ps:comme Banana une femme pour forniquer n'a pas besoin de se convertir ou jouer les converties,vous êtes à côté de la plaque.


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Message par Invité Ven 2 Jan - 16:38

Il y a des pères noël dans la vidéo ?????

La désobéissance aux parents et la famille qui ne remplit plus son rôle. Personne n'est plus obligée sur personne.

La question que je pose est pourquoi se tourner vers ces choses, elle pourrait faire femme de ménage, au pire mendier, faire du pain et aller le vendre.

Je ne connais pas le pays pour m'exprimer correctement.

Il faut dire toute la vérité Alex, il est vrai qu'en occident fréquenter fait partie des meubles et plus les gens ont de conquête et mieux cela est vu. Avoir un copain/e est OBLIGATOIRE.

Chez nous les musulmans cela est strictement interdit.
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Message par Invité Ven 2 Jan - 18:43

La prostitution c'est un boulot... mais bon y'a pas que prostituée comme travail pour les femmes au Maroc! Après y'a fort taux de chômage je crois dans ce pays qui est de 10% pareil que la France et c'est pas facile de trouver du travail.
Sa famille, sa belle famille, ses amis ou ses voisins ne l'aident t'ils pas?Son mari si elle est divorcée doit lui payer une pension alimentaire. Enfin bon je connais pas comment ça marche là bas. Et l'État pourrait l'aider un peu aussi.
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Message par Invité Ven 2 Jan - 23:06

Salam

bah y a juste à voir le prix des loyers et le smic national.

Sinon l'Islam n'est effectivement pas appliqué sinon elle ne se retrouverait pas dans cette situation mais bon quand tu vois ça:


"La prostitution contribue au budget de l’Etat", selon une députée marocaine

"La prostitution contribue au budget de l’Etat, et il faut avoir le courage de l’admettre", a indiqué ce mardi Khadija Zoumi, députée du Parti de l’Istiqlal. La militante, qui interpellait le Chef du gouvernement au sujet de brigade de police féminine de Marrakech qui mène une lutte acharnée contre les travailleuses du sexe dans la ville ocre, mais n’arrêtent jamais les hommes impliqués dans ces faits.


Khadija Zoumi affirme qu’elle n’encourage pas pour autant la prostitution, mais cette brigade ne doit pas se contenter de piéger les femmes, tout en épargnant les hommes. La gente masculine est impliquée dans l’acte de prostitution aussi bien que la femme, comme l’atteste d’ailleurs Le Coran (le livre saint de l’Islam).

La prostitution au parlement
Le ministre El Habib Choubani présent lors de cette séance se prend la tête, esquisse un sourire gêné, mais ne réagit pas. Deux autres ministres du Parti Justice et Développement (PJD), Soumia Benkhaldoun et Idriss Azami choqués par les propos de la députée, faisaient de leur mieux pour que leurs yeux ne croisent pas la caméra de la télévision.

Le chef du gouvernement Abdelilalh Benkirane souriant, probablement un chewing-gum à la bouche, semblait ne pas prêter attention aux paroles de Khadija Zoumi, qui répétait à qui voulait l’entendre qu’une circulaire du wali de Rabat interdit aux femmes dont le lieux de résidence est la capitale administrative, de passer la nuit dans des hôtels de Casablanca.

Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, assise aux côtés de Benkirane était elle amusée par ce que racontait la députée, dénonçant les discriminations dont sont victimes les prostituées marocaines.

"La femme est le maillon le plus faible de la chaîne de la prostitution"
"Nous nous sommes pas pour la prostitution, mais la femme est le maillon le plus faible de la chaîne de la prostitution...", explique la députée Khadija Zoumi au chef du gouvernement qui, selon ses gesticulations semblait dire qu’on ne peut aller jusqu’à prétendre que la prostitution contribuait au budget de l’Etat.

En décembre dernier, un rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE), estimait que les travailleuses du sexe devraient bénéficier du régime d’assistance médicale "Ramed".

- Par: Jalil Laaboudi
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Message par Invité Sam 3 Jan - 4:40

Rien qu'hier je parlais à un frère Marocain. Il me dit les médias ne montrent que Casa, Rabat, Marrakech.. Il y a des villes où les gens n'ont rien. Des petits douars très pauvres, cela personne n'y regarde. Ensuite la religion est présente au Maroc.

C'est un peu comme si j'allais à Paris et que je filmais rue Rambuteau, nid à prostitués et métro Colonel Fabien, nid à prostitués chinoises. Et je présente le tout comme voici la France.

La religion se fait parasiter partout avec des endroits plus conservateurs que d'autres.
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Message par Halim Sam 3 Jan - 7:51

@abduallah ibn ubay

parle de la france   la prostitué  des beurettes , des converties  , c'est le conforme la bas ,il y'a même une syndicat  ,  vos filles  serons des membres vous verrez
le conforme  de Alex  ,  


ptit histoire , Marthe richard la mère des français (qui est le père de qui)

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Message par Invité Sam 3 Jan - 11:00

Salam aleykoum

mon sujet n'est absolument pas la prostitution au bled j'ai mon avis là dessus et malheureusement pour le Maroc et la Tunisie c'est des industrie pas pour l'Algérie.

Mon objectif c'est de faire voir la réalité du bled.En France une femme seule avec un enfant à tous un tas d'aides et elle peut vivre dignement là bas tu crèves...

La réalité du bled est très dur attention aux baratinages des gens.Et demandez leur depuis combien de temps ils sont installés et de quoi ils vivvent?
Là déjà vous aurez une idée du sérieux des personnes en face.
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Message par Halim Sam 3 Jan - 21:30

tout le monde connait la réalité du bled , donne nous les solutions svp

esq la vie en occidents est mieux que la vie dans une terre musulmane ?

une réponse basé sur kitab et la sunna , pas d’athéisme svp
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Message par Invité Sam 3 Jan - 23:38

Si il y a de l'offre c'est par ce qu'il ya de la demande
La faute aux européens qui viennent agites leurs devises sous le nez de ces pauvres gens .
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Message par Invité Dim 4 Jan - 0:03

La prostitution comme le trafic de drogue ne peut être interdit que sous un état religieux fort comme un État islamique ou État chrétien sinon c'est impossible d'interdire ce genre de pratique...

L'exemple récent des talibans est criant de vérité au niveau de la drogue et la prostitution infantile le bacha bazi...

Les talibans avaient interdit usure trafic de drogue prostitution corruption et tout autre trafic des seigneurs de guerre locaux. Une fois, la guerre prononcé contre eux, toute les mafias disparues éradiquées sous l'ère taliban sont revenus...

ça veut pas dire que je soutiens à 100 % les talibans Afghan mais je constate juste les faits... Seul un état fort religieux transcendental peut supprimer ce type de pratique sinon c'est voué à l'échec.

Et ce n'es pas la faute aux méchants européens... 80% des actes de pédophilie au Maroc sont le fait de Marocains... et la majorité de la prostitution adulte sont le fait de Marocains entre eux...
C'est comme les actes de terrorisme dans le monde ou en France.Y'a bien plus d'acte de terroriste de Corse que de Musulmans pour faire sauter des gendarmeries ou commissariat ou édifice public... Comme quoi les idées toute faites ont la vie dure...
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Message par Invité Dim 4 Jan - 0:15

Les grandes villes comme Rabat casa Marrakech sont les plus touchés par la prostitution et ce n'est pas les locaux qui jouissent de celle ci ce sont des villes touristiques dans le rif ceci n'existe pourquoi? Parce que pas de touristes oui il y a des touristes excusez moi de le dire mais ils ramènent leurs sales moeurs avec eux et croyez moi je les ai vue a l'œuvre .
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Message par Invité Dim 4 Jan - 0:27

Prostitution : de 15 à 10 000 DH la passe et un système qui profite à beaucoup de gens


Le plus vieux métier du monde prospère dans toutes les villes du Maroc. La pauvreté continue d’être le facteur dominant de la prostitution, mais, société de consommation oblige, le goût du luxe pousse nombre de femmes à vendre leurs corps.



Prostitution maroc



Le plus vieux métier du monde a encore de beaux jours devant lui. On n’a plus le «bousbir» (célèbre quartier de maisons closes) d’antan, cette antre de la prostitution légalisée du temps du Protectorat installée dans l’ancienne médina de Casablanca, où les soldats français, et autres marocains en mal de plaisir, venaient se divertir, mais le commerce du sexe fleurit toujours dans toutes les villes du pays.

«Durant les années 1970, raconte ce témoin sexagénaire, il n’existait pas de quartier où il n’y avait pas une maison close, sous la houlette d’une entremetteuse, pour accueillir les clients à longueur de journée. La passe ne coûtait pas plus de dix dirhams, et les jeunes y venaient vivre leur première expérience sexuelle. Les hôtels avaient aussi leur lot de prostituées, jeunes, belles et moins belles, l’entremetteuse les présentait au client, qui faisait son choix. On y proposait même des garçons».La loi interdisait, comme d’ailleurs de nos jours, la prostitution, mais, comme à l’époque, elle était pratiquée à grande échelle, pauvreté et précarité obligent. Mais pas seulement.



La nouveauté en effet en ce début de XXIe siècle est que le plus vieux métier du monde devient un business lucratif et une voie facile et rapide d’enrichissement, pour celles et ceux qui offrent leur corps comme marchandise, sur un marché de plus en plus demandeur. Ceci dit, la pratique de la prostitution comme on le sait est condamnée par les mœurs, abhorrée par la religion, interdite par la loi. Cela va de l’article 497 à l’article 504 du code pénal. Les peines d’emprisonnement vont de deux à dix ans et les amendes de 5 000 DH à un million de dirhams.


La prostituée et le client sont punis selon les dispositions de l’article 490 du code pénal, qui stipule que «toute relation sexuelle extraconjugale entre un homme et une femme est considérée comme prostitution et punie d’une peine d’emprisonnement ferme allant d’un mois à un an». Si une des personnes est mariée, c’est l’article 491 qui est appliqué et qui «punit d’une peine d’emprisonnement ferme d’un an à deux ans tout conjoint impliqué dans une affaire d’adultère». La poursuite est annulée si la conjointe annule la plainte. D’un autre côté il n’existe pas  d’étude sur le sujet pour éclairer nos lanternes d’une manière scientifique, ni de statistiques officielles pour estimer le nombre de ces vendeurs de sexe.


«A défaut de ces statistiques officielles, nous ne disposons que de monographies préparées par nos étudiants sur le sujet, et elles montrent, toutes, que la prostitution est pratiquée partout au Maroc.

Nouveauté : elle a changé de forme. La précarité et la pauvreté constituent toujours la cause principale, mais les choses ont évolué ces dernières années avec une société de consommation qui crée de plus en plus de frustrations», remarque Jamal Khalil, sociologue (voir entretien). Le phénomène touche désormais toutes les catégories sociales, milieu estudiantin compris, et la misère n’en est plus le principal moteur.

Les quelques fines études sur le sujet dont on dispose sont le produit d’associations de lutte contre le sida, car, elles savent que le principal facteur de propagation de cette maladie est la prostitution, et les enquêtes qu’elles mènent sur ce milieu sont riches d’enseignements. L’une d’elles, menée en 2008 par l’Organisation panafricaine de lutte contre le sida (OPALS), a révélé des réalités insoutenables. D’abord le jeune âge des prostituées : sur un échantillon de 500 travailleuses du sexe ayant fait l’objet de cette enquête, 32,6% ont eu leur premier rapport sexuel entre 6 et 15 ans (peut-on parler de rapport sexuel à cet âge ?), 59,4% ont été payées pour la première fois entre l’âge de 9 et 15 ans, et 90% des interrogées déclarent avoir intégré le monde de la prostitution avant l’âge de 20 ans.

Ensuite, sur la manière dont des enfants sont exploités sexuellement : 13% de l’échantillon, ajoute l’enquête, sont des petites filles vierges qui proposent sodomie, fellation ou encore «coups de pinceaux» à la va-vite (voir encadré).





Centre-ville de Casablanca, un quartier de la prostitution bas de gamme



L’enquête de l’OPALS a touché la catégorie démunie de la population qui vend son corps pour gagner sa vie. On la trouve dans toutes les villes du Maroc, c’est la plus courante. «La grande majorité des prostituées ne l’est pas devenue par choix, ni par goût de luxe. Elles y ont échoué après une longue dérive et n’ont que leur corps comme source de revenus», coécrivent les deux sociologues, Soumia Naâmane et Chakib Guessous dans leur livre Grossesses de la honte (Ed. Afrique Orient, 2011). Mais, selon la catégorie sociale des vendeuses de sexe et de leurs clients, cette prostitution peut être «bon marché», comme elle peut être de luxe.


Commençons par la première, la prostitution dite «bon marché» : Casablanca, Boulevard Mohammed V. Les travaux du tramway ont eu un impact négatif sur les commerces de cette artère principale du centre-ville. Mais, s’il y a une activité qui n’a pas été touchée par ce remue-ménage, c’est bien la prostitution. Sur l’artère principale mais également dans les ruelles adjacentes, vers Mers Sultan, le centre-ville historique et ses multiples cafés sont les endroits du business de la chair. «A la terrasse des cafés, une clientèle normale vient s’attabler. Pour le reste et à l’étage, ce sont des lieux de marchandage pour des passes», explique Rachid, serveur dans une crémerie de Mers Sultan. Dans cet univers, le prix d’une passe est de 100 DH et les ébats se déroulent en majorité dans des appartement à proximité du café. Dans chaque quartier, c’est une entremetteuse qui assure le bon fonctionnement de ce système et qui se fait payer également pour la transaction sexuelle. «C’est 60 DH pour moi et 60 DH pour l’entremetteuse», avoue, Hanane, 30 ans, qui vend sa chair depuis déjà plusieurs années.

Mais, d’où viennent ces femmes qui se prostituent pour moins de 100 DH la passe ? Qui les a poussées à devenir des professionnelles de la prostitution ? En fait, on trouve de tout dans ce marché de la chair. Notamment des quadragénaires, voire des quinquagénaires, qui travaillaient, plus jeunes, dans des bars, mais que la flétrissure de l’âge a fait dégringoler au bas de l’échelle. Une marchandise usée, à prix bas. On y retrouve également des mères célibataires, des filles violées et abandonnées par leurs familles… «Moi, je travaillais dans une usine de textile à Lissasfa pour 1 200 DH par mois. Mais je devais coucher impérativement avec le chef pour garder mon boulot. Coucher pour coucher, autant le faire pour de l’argent», explique Hanane, qui habite encore le même quartier.

Les prostituées qui exercent au centre-ville vivent en général dans les quartiers périphériques de Casablanca, souvent à plusieurs sous un même toit. Elles choisissent également de vivre dans les zones surpeuplées, une façon de se noyer dans la masse et passer inaperçues.

Au centre de Casablanca, tout près du Marché central, nous avons rencontré Najiba, la quarantaine, affublée d’une djellaba. Elle y vient chaque jour chercher du «travail» : «Si c’est pour le ménage, c’est tant mieux. Mais si c’est pour une passe, je ne dis jamais non», lance-t-elle. Elle est de mèche avec une entremetteuse du quartier qui lui assure le gîte pour la passe. Cette dernière «arrose» les policiers et ces derniers ferment les yeux. Najiba, mère célibataire, deux enfants, vit avec cinq autres femmes dans une même maison à Sidi Elkhadir, à Sidi Maârouf. «Nous avons toutes des enfants. On doit payer 300 DH pour la propriétaire, 300 DH pour la personne qui nous garde les enfants. Il faut nourrir ces enfants, leur acheter des vêtements, les envoyer à l’école… Vous comprenez pourquoi je vends mon corps à 100 DH la passe», avoue Najiba, dépitée. Le lieu de la passe ? Chez l’entremetteuse, chez le client, ou encore dans certaines salles de cinéma. Les séances de l’après-midi servent à accueillir les ébats sexuels de ceux qui ne peuvent se payer une chambre chez l’entremetteuse. Une bonne partie des salles de cinéma, du moins celles encore ouvertes, sont concernées par ce business. D’ailleurs, il n’est pas rare de trouver à proximité de ces salles des femmes reconnaissables à leurs regards aguichants et à leur démarche provocante.


«La passe varie selon la tête du client et la nature de la prestation. Une salle de cinéma, c’est pas ce qu’il y a de plus confortable», explique le serveur d’un café à proximité d’une salle de cinéma au centre-ville.
Les filles de joie, on les trouve aussi, la nuit, du côté du boulevard d’Anfa, à l’affût de clients potentiels. Le racolage bat son plein : des voitures s’arrêtent et disparaissent dans le noir à la recherche d’une «planque» où pratiquer, si ce n’est dans les voitures mêmes, ou dans les taxis en contrepartie d’un pécule pour le chauffeur. Parmi ces prostituées, quelques-unes sont des SDF. Là, l’ambiances est glauque, et, parfois, elles se contentent de montants dérisoires pour une passe (15 ou 20 DH), pour se procurer de quoi s’acheter de la drogue, ou leur bouteille de vin. Il leur arrive d’être brutalement agressées et poursuivies par la police.

D’autres, un peu plus «préservées», se placent près des hôtels longeant le boulevard d’Anfa où elles se querellent constamment pour un meilleur emplacement. Ce même type de prostitution est répandu dans les quartiers populaires. A Sidi Bernoussi extension, là où de nouveaux immeubles poussent chaque jour, des prostituées vivant dans les bidonvilles avoisinants se rabattent sur les maçons et autres ouvriers des chantiers; la passe va de 20 à 50 DH et l’acte est consommé sur le chantier même.



La prostitution masculine, aussi, est en expansion



Cette prostitution bon marché n’est pas exclusivement féminine. Des hommes se travestissent et essaient de de se faire une place dans le milieu. Mais la clientèle n’est pas la même. «Ce sont des hommes ayant un goût affiché pour leurs semblables, et qui aiment ressembler aux femmes. Nous ne sommes pas en concurrence avec nos amies femmes prostituées», lance Foulla, Mohamed de son vrai prénom.

Parmi leurs clients, on trouve bisexuels et hétérosexuels amateurs de ces homos travestis, mais on y trouve également «des personnes tellement ivres qui ne font plus la différence entre un homme et une femme», souligne Foulla, sur un ton amusant. La passe dépend du client, de 50 DH à 200 DH selon le physique du travesti et le portefeuille du client. Les travestis bas de gamme du parc de la Ligue arabe et des boulevards sont souvent une cible des agressions des clochards et des rafles policières. Les passes ont lieu là où l’on peut le faire, à l’abri des regards : dans un jardin, le bas d’un immeuble, dans le noir d’une ruelle ou d’une impasse.

En général, travestis et femmes prostituées s’entendent bien, et ne se livrent pas de concurrence. «Il m’arrive de passer le numéro de téléphone de mes copines prostituées à un client à la recherche d’une femme. Il ne faut pas oublier que nous sommes dans la même galère, et qu’il faut bien qu’on s’entraide», conclut Foulla.


Direction Tanger. La ville du détroit, la nuit tombée, vit au rythme de visiteurs venus goûter aux délices d’une chair, pas trop chère, assez attirante, abondante à satiété. Lieu : un hôtel trois étoiles, sur la corniche, face à la mer. Les passes y sont quotidiennes, dans un cadre plus feutré, plus confortable. A proximité : une discothèque. Une clientèle masculine diversifiée : nationaux, Espagnols, Français, Hollandais, MRE, ressortissants de pays du Golfe. De l’alcool à profusion, on s’amuse. La clientèle féminine : des prostituées, de 18 à 30 ans, venues en majorité d’autres villes (Fès, Meknès, Taounate, Azrou, Sefrou, Asilah, Larache…), pour être plus discrètes et pour rencontrer des clients plus généreux. Chacune a son histoire.

Là encore, c’est la misère qui pousse la fille à vendre son corps, mais ce n’est pas la seule raison. Il y a même des filles qui ont fait des études, certaines ayant des diplômes universitaires. Siham et Malika, deux sœurs, 30 et 22 ans, viennent de Sefrou. La première a une licence en langues, sa cadette a laissé tomber les études au niveau du collège. «Je me suis mariée à 16 ans avec un homme que je n’aimais pas, mes parents me l’ont imposé. Ça n’a pas duré plus de deux ans, j’ai eu avec cet homme une fille, elle a maintenant 12 ans. J’ai repris mes études après le divorce, mais une fois diplômée, pas de travail», se désole Siham. La suite coule de source : de Fès, elle met le cap sur Tanger, pour vendre son corps et gagner de l’argent.

«Ici, les clients sont généreux, et on passe inaperçues. On ne se plaint pas, nos corps sont encore jeunes et séduisants pour attirer une bonne clientèle, ce qui nous a permis de louer un appartement pas loin de cet hôtel à 3 500 DH le mois», reprend Siham. Malika, la cadette, était elle aussi, mariée, mais à un Saoudien. Pas pour longtemps. Juste ce qu’il fallait à ce dernier pour profiter d’une chair fraîche, et pour elle de se faire offrir quelques bijoux. Elle ne parle pas, écoute sa sœur raconter leur histoire, sans broncher. L’ambiance s’échauffe dans la boîte. Par grappes, les filles sont réunies en cercles autour de tables, en train de boire, et d’attendre un signe du client. La discothèque n’est qu’un lieu de rencontres, et la soirée qui dure jusqu’à trois heures du matin est égrenée par des passes dans l’hôtel d’à côté, ou dans d’autres. La passe coûte de 400 à 1 000 dirhams, c’est en fonction de l’heure de la nuit à laquelle elle a lieu, et selon sa durée. La moisson journalière de la fille peut atteindre jusqu’à 1 500 DH par jour, mais il y a des jours où elle ne gagne pas le moindre sou.


«Les filles ont des charges liées à leur activité, raconte un client habitué du lieu. Les intermédiaires sont nombreux, et pour continuer à fréquenter cette boîte elle se doit de s’acquitter des pourboires au serveur, à la préposée au vestiaire, au videur, au chauffeur de taxi et au réceptionniste de l’hôtel. A chacun d’eux elle donne entre 50 et 100 DH. Mais les clients mettent souvent la main à la poche pour les aider. Ici, les filles préfèrent l’hôtel à l’appartement, elles se méfient de clients agressifs et brutaux, elles y sont plus à l’aise. Il faut ajouter à ces charges la dîme de la police quand la fille est arrêtée lors d’une rafle, c’est pourquoi elles préfèrent ne jamais s’afficher dans la rue avec un client, mais que ce dernier les rejoint à l’hôtel». La prostitution de ce niveau bat son plein dans toutes les grandes villes. La clientèle est souvent constituée de cadres de sociétés, de fonctionnaires, de commerçants plus ou moins fortunés, et d’étrangers qui font miroiter leurs devises en échange de jeunes filles à peine pubères. Elle se pratique dans des hôtels moyenne gamme, ou dans des appartements appartenant à des entremetteuses.
Quant à la prostitution de luxe, c’est une autre affaire. Là, on passe à une autre catégorie sociale, à un autre standing, où le métier devient très rentable, et où beaucoup de filles ne s’avouent pas prostituées.




Reportage Pour 47% des femmes interrogées vendre son corps est un choix...



Menée en janvier 2008, l’enquête de l’Organisation panafricaine de lutte contre le sida (OPALS) a touché 500 vendeuses de sexe dans sept villes du Royaume : Azrou, Khénifra, Béni Mellal, Meknès, Fès, Agadir et Rabat.

L’âge : 234 ont entre 21 et 30 ans. 81 sont âgées entre 16 et 20 ans. Le reste de l’échantillon ne dépasse pas 35 ans. Sans parler des enfants qui ont moins de 15 ans et qui sont déjà prostituées. Au-delà de 35 ans, la jeunesse et l’éclat du visage se fanent : les nuits blanches, l’alcool et la drogue produisent leurs effets. Les plus chanceuses se convertissent en proxénètes ou deviennent propriétaires d’appartements qu’elles louent à de jeunes prostituées.


Lieu de résidence : 46,5% vivent hors familles, soit avec un partenaire, soit avec d’autres femmes prostituées, soit avec une proxénète dans des maisons closes ou seules. 226 femmes sur 500 interrogées affirment avoir des enfants à charge, des dépenses donc de plus, or le prix de la passe dépasse rarement 50 dirhams.


Niveau scolaire : 31,5% des prostituées ne sont jamais allées à l’école. Mais, chose étonnante : 21,1% d’entre elles ont fait des études supérieures et possèdent même un diplôme.
50 clients par semaine : 483 interrogées révèlent entretenir des rapports sexuels avec un nombre allant jusqu’à 50 clients au cours de la semaine. 39,5% de l’échantillon sont divorcées, 4% sont mariées et se prostituent souvent en cachette pour subvenir aux besoins de la famille.

La prostitution est un choix : 261 travailleuses du sexe interrogées sont prêtes à abandonner ce métier, mais 47% de l’échantillon déclarent que la prostitution est un choix. Pour 52,8%, il s’agit d’un travail provisoire. Pour 233 interrogées, l’activité est permanente.

Protection : 43,5% des prostituées, pour une raison ou une autre, ne se protègent pas. Se protéger est un luxe : le préservatif est cher.

Jamal Khalil On se prostitue aussi pour avoir de beaux habits, des bijoux, des voitures...
On se prostitue aussi pour avoir de beaux habits, des bijoux, des voitures...



La Vie éco : Y a-t-il un profil particulier de la clientèle qui va chez les prostituées ?

Dans les grandes villes, il y en a plusieurs, et chacun selon ses moyens. Il y a d’abord les ouvriers des usines, célibataires ou mariés, qui se dirigent vers les filles de joie pour assouvir, pour les premiers un besoin sexuel naturel, pour les seconds assouvir des fantasmes qu’ils ne se permettent pas avec leurs épouses. Il y a ensuite les jeunes, dont les ados, qui n’ont pas beaucoup de moyens, qui cherchent une première expérience sexuelle avec une prostituée. Il y a, en troisième lieu, les cadres, ou disons les hommes d’une classe moyenne, mariés ou non, qui veulent vivre des aventures sexuelles. On les trouve dans les bars, les boîtes de nuit, les pubs, lesquels, autour d’un verre, tissent des relations avec les habituées de ces coins, la suite on la connaît. Et il y a enfin la prostitution de luxe, qui se pratique par le biais de réseaux de filles qui possèdent des appartements ou des villas et qui chassent plutôt dans la catégorie des hommes les plus riches et les plus généreux. Les clients peuvent être des Marocains, comme ils peuvent être des étrangers qui viennent au Maroc, pour une raison ou une autre, et qui aiment bien être accompagnés pendant la durée de leur séjour.



La pauvreté, pour une fille, n’est plus la seule raison …



Oui, des filles, cadres même, pour arrondir leurs fins de mois, se lancent de temps en temps dans des aventures sexuelles pour gagner plus d’argent. Celles-là ne se considèrent pas comme des prostituées, mais il y a le risque qu’elles en prennent le goût : deux ou trois aventures par mois peuvent facilement leur permettre dedoubler leur salaire. Certes, la pauvreté continue d’être un facteur qui pousse à la prostitution, des femmes dans la misère sous le poids pesant des charges familiales ne trouvent d’autres moyens pour subvenir à leurs besoins que de vendre leur corps, mais la société marocaine devient une société de consommation. Des Marocains font étalage de leurs richesses, et beaucoup nargués par ces signes ostentatoires de richesse étalés (vêtements, bijoux, voitures...) veulent les imiter. Ils se disent : pourquoi pas nous ? Les disparités sociales sont telles qu’elles créent des frustrations.
Et la voie est ouverte pour pratiquer tout ce qui peut rapporter de l’argent.



Jaouad Mdidech et Hicham Houdaïfa. La Vie éco
www.lavieeco.com

2012-04-06


Comme quoi les idées toute reçues de part et d'autre ont la vie dure! ^^ ça c'est de l'enquête journalistique!
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Message par Invité Dim 4 Jan - 11:29

hijra a écrit:Les grandes villes comme Rabat casa Marrakech sont  les plus touchés par la prostitution et ce n'est pas les locaux qui jouissent de celle ci ce sont des villes touristiques dans le rif ceci n'existe pourquoi? Parce que pas de touristes oui il y a des touristes excusez moi de le dire mais ils ramènent leurs sales moeurs avec eux et croyez moi je les ai vue a l'œuvre .

la prostitution a été installé comme industrie pendant la colonisation avec l'aide des locaux.

Mais comme un magasin qui propose les femmes et hommes et gamins qui se prostituent sont considérés comme des devises au bled.50 000 prostitués du Maroc mais à mon avis Algérie Tunisie cv'est pas mieux se prostituent au moyen orient.

Au bled aujourd'hui les mecs demandent carrément aux filles si elles veullent les suivre.De ce que j'ai lu sur un article c'est 20 euros une heure.J'ai vu cette pratique qu'aux Phillipines.

Y a offre et effectivement le bled est classé comme destination tourisme sexuel de choix.Y a qu'a regardé à l'aéroport tous les vieux mecs seuls ou groupes d'hommes qui partent pour marrakesh etc c'est pas pour visiter les mosqués.

Moins loinc que Cuba,Thailande,billet moins cher,filles etc pas cher...

Un type au travail disait se faire des femmes grands mères pour 10 euros.

Pour ça que pour ma part ces pays me font flipper car tu sais pas qui t'as en face!
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