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Voltaire, la grande imposture des Lumières

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Voltaire, la grande imposture des Lumières Empty Voltaire, la grande imposture des Lumières

Message par Citizenkan Ven 24 Fév - 13:24





Voltaire, la grande imposture des Lumières

(Partie 1)



« Ceux qui peuvent vous faire croire en des absurdités pourront vous faire commettre des atrocités. » Voltaire

Les français l’ont appris à leurs dépens grâce aux efforts des Jacobins qui ont mis à exécution ce doux projet maléfique que Voltaire caressait depuis des lustres.


Vox populi, vox dei. Vouloir tuer Dieu c’est tuer le peuple.

L’historienne Marion Sigaut :
« Voltaire était un monstre et une crapule ! Voltaire est le contraire de ce que l’on dit, il a manipulé son monde. Dans tous les personnages historiques que j’ai croisés – et j’ai pu croiser quelques salopards – je n’en vois pas un qui lui arrive à la cheville… Tout ce pourquoi on l’honore est mensonger ! » (…)

« La liberté d’expression, il la voulait pour lui et uniquement pour lui ! Voltaire a fait envoyer plusieurs personnes en prison à la Bastille pour avoir dit des choses qui lui déplaisaient. Le critique littéraire Élie Fréron a été plusieurs fois embastillé à cause de Voltaire, qui avait vraiment le bras long, pour l’avoir critiqué. La liberté d’expression est un contresens quand on parle de Voltaire ! » (…)

« Voltaire a été au service des puissants, de la bourgeoisie marchande et de la finance, et on a voulu en faire un héros populaire pour faire passer la dragée. »[1]

« Tout ce dont on se sert pour attaquer l’ancien régime et l’Église est tiré de Voltaire, qui mentait comme un arracheur de dents. Retirez tout ce que dit Voltaire, il n’y a plus de République. C‘est absolument énorme. » (…)

« L’idéologie de ces gens-là est ce qui fait notre malheur. Il faut les dénoncer et retrouver les vraies valeurs qui sont les nôtres. » (…)
« Voltaire fut l‘homme des puissances capitalistes protestantes. Indéniablement. Le protestantisme, comme vision du monde (et non comme croyance intime, je ne confonds pas) est profondément marchand, individualiste, élitiste. Le catholicisme est moral, soucieux du bien commun et de l’égalité devant Dieu, c’est-à-dire ennemi du profit. » (…)
« Mettre l’Église à genoux, c’était lâcher la bride à la recherche du profit dont nous voyons aujourd’hui le résultat à l’échelle planétaire. Voltaire fut le français le plus actif dans cette destruction de ce qui fit notre grandeur. »[2]


Voltaire a été l'un des premiers et des plus puissants agents de la Révolution qui fut menée sous le slogan fallacieux anti clérical et anti royaliste : liberté, égalité, fraternité.



« Le système de l’égalité m’a toujours paru l’orgueil d’un fou. »[3]

Lettre au maréchal duc de richelieu (11 juillet 1770), dans Œuvres de Voltaire, Voltaire, édition hachette, 1861, t. 33, p. 209 – Voltaire



« Ce fut en Angleterre que Voltaire jura de consacrer sa vie à ce projet ; et il a tenu parole. »[4]



Ce serment le fit-il dans son for intérieur, ou le prêta-t-il à des conjurés ? C'est cette dernière supposition qui paraît la plus vraisemblable. « Ce fut en Angleterre », dit Condorcet. Or, à son premier voyage en ce pays (1725-1728), Voltaire fut reçu franc-maçon dans l'une des sodalités décrites par Toland dans son Pantheisticon dédié Lectori Philometho et Philaleii. (Cette appellation de Philalèthes sera celle d'une des loges de Paris les plus avancées dans le mouvement révolutionnaire). Pendant ces trois ans de séjour sur le sol anglais, Voltaire mena « la vie d'un Rose-Croix toujours ambulant et toujours caché. »



C'est de l'époque du voyage de Voltaire en Angleterre et de son initiation dans La Franc-Maçonnerie par les Anglais, que date la fondation des premières loges en France, du moins de celles constituées pour préparer la Révolution.



 À Voltaire s'adjoignirent d'abord d'Alembert, Frédéric II et Diderot.[5] Voltaire fut le chef de la conspiration, d'Alembert en fut l'agent le plus rusé, Frédéric le protecteur, souvent le conseil, Diderot en fut l'enfant perdu. Tous quatre étaient pénétrés d'une profonde haine pour le christianisme : Voltaire parce qu'il en jalousait le divin Auteur et tous ceux dont Il a fait la gloire, d'Alembert parce qu'il était né le cœur méchant, Frédéric parce qu'il ne connaissait le catholicisme que par ses ennemis, Diderot parce qu'il était fou de la nature, dont il voulait, comme les humanistes, substituer le culte à celui du Dieu vivant. Ils entraînèrent un grand nombre d'hommes de tous rangs dans leur conspiration.



[Barruel reproche à Frédéric II de Prusse d'avoir entretenu la subversion des philosophes français Voltaire[6], Jean le Rond D'Alembert et Diderot.[7]]
De retour à Paris vers 1730, Voltaire ne fit point mystère de son projet d'anéantir le christianisme contre lequel il avait déjà publié tant d'écrits. M. Hérault, lieutenant de police, lui reprochant un jour son impiété lui dit : « Vous avez beau faire, quoi que vous écriviez, vous ne viendrez jamais à bout de détruire la religion chrétienne. » Voltaire répondit : « C'est ce que nous verrons. »[8]

Il disait encore : « Je suis las de leur entendre répéter que douze hommes ont suffi pour établir le christianisme, et j'ai envie de leur prouver qu'il n'en faut qu'un pour le détruire. »[9]



Mais ce qui montre le mieux son dessein, c'est le mot qui revient constamment sous sa plume et sur ses lèvres. « Tous les conspirateurs, dit Barruel, ont un langage secret, un mot du guet, une formule inintelligible au vulgaire, mais dont l'explication secrète dévoile et rappelle sans cesse aux adeptes le grand objet de leur conspiration. La formule choisie par Voltaire consista dans ces deux mots : « Ecrasez l'infâme ».

« Ce qui m'intéresse, écrivait-il à Damilaville (1), c'est l'avilissement de l'infâme. »[10]



« Engagez tous les frères à poursuivre l'infâme de vive voix et par écrit sans lui donner un moment de relâche. »

« Faites, tant que vous pourrez, les plus « sages efforts pour écraser l'infâme ».

« On oublie que la principale occupation doit être d'écraser l'infâme. »

« Telle est notre situation que nous sommes l'exécration du genre humain, si (dans cet effort) nous n'avons pas pour nous les honnêtes gens (les gens de haute condition). Il faut donc tous les avoir, à quelque prix que ce soit : Ecrasez l'infâme, vous dis-je. »[11]



Le christianisme, la secte chrétienne, la superstition christicole sont synonymes sous la plume de Frédéric. D'Alembert est plus réservé dans l'usage de ce mot, mais il le prend toujours dans la pensée que Voltaire y attache. Les autres conjurés n'entendent pas autrement le « mot du guet ».



Les conjurés se trouvèrent complètement organisés au retour de Voltaire après son séjour en Prusse, vers la fin de 1752.



Pour écraser l'infâme, le moyen qu'ils crurent devoir employer avant tout autre fut d'attaquer la foi dans les âmes. « Miner sourdement et sans bruit l'édifice, écrivait Frédéric à Voltaire, c'est l'obliger à tomber de lui-même » (29 juillet 1775).



Cependant, même en cela, d'Alembert avertissait d'être prudent et de ne vouloir point arriver trop vite. « Si le genre humain s'éclaire, disait-il en constatant l'effet produit par l'Encyclopédie, c'est qu'on a pris la précaution de ne l'éclairer que peu à peu. »



Les conjurés faisaient de l'Encyclopédie le dépôt de toutes les erreurs, de tous les sophismes, de toutes les calomnies inventées jusque-là contre la religion. Mais il était convenu qu'elle ne verserait le poison que de façon insensible.



Un art admirable fut employé pour arriver à ce résultat. « Sans doute, écrivait d'Alembert à Voltaire, nous avons de mauvais articles (c’est-à-dire des articles orthodoxes) de théologie et de métaphysique. Avec des censeurs théologiens et un privilège, je vous défie de les faire meilleurs. Il y a des articles moins au jour où tout est réparé. »[12]

 

« Pendant la guerre des Parlements et des Evêques, avait écrit Voltaire à d'Alembert l’année précédente (13 novembre 1756), vous aurez le loisir de farcir l'Encyclopédie de vérités qu'on n'aurait pas osé dire il y a vingt ans. » Et à Damilaville : « Je mets toutes mes espérances dans l'Encyclopédie. »[13]



Dès 1743, Voltaire fut chargé d'une mission secrète auprès du roi de Prusse, dans le but de séculariser les principautés ecclésiastiques.

Les conjurés avaient à la cour des hommes puissants, même des ministres qui savaient faire taire la loi et favoriser ce commerce d'impiété. C'est en reconnaissance de cet étrange usage de l'autorité qui leur était confiée, que Voltaire s'écriait: « Vive le ministère de France ! Vive Choiseul ! »[14]



Pour ce qui est de la France, Voltaire et d'Alembert se plaignent des obstacles qu'ils y rencontrent, malgré ce que nous venons de dire de l'aide qu'ils trouvaient dans les hautes régions. Là où ils ne pouvaient répandre les écrits ouvertement impies ou licencieux, ils en publiaient d'autres ayant pour but de mettre en vogue les grands mots de tolérance, raison, humanité, dont la secte n'a point cessé de faire usage, fidèle à la recommandation de Condorcet qui lui disait d'en faire son cri de guerre.[15]



Barruel rapporte les aveux et les remords qu'exprima, trois mois avant sa mort, un grand seigneur qui avait rempli les fonctions de secrétaire du club des « Économistes » : « Nous n'admettions dans notre société que ceux dont nous étions bien sûrs. Nos assemblées se tenaient régulièrement à l'hôtel du baron d'Holbach. De peur que l'on en soupçonnât l'objet, nous nous donnions le nom d'économistes. Nous eûmes Voltaire pour président honoraire et perpétuel. Nos principaux membres étaient d'Alembert, Turgot, Condorcet, Diderot, La Harpe, Lamoignon, garde des sceaux, et Damilaville, à qui Voltaire donne pour caractère spé- cial la haine de Dieu. »



Pour achever d'éclairer le Roi, Bertin lui dévoila le sens de ces demi-mots « Ecr. l'inf. », par lesquels Voltaire terminait un si grand nombre de ses lettres. II ajouta que tous ceux qui recevaient de Voltaire des lettres terminées par l'horrible formule étaient ou membres du comité secret ou initiés à ses mystères.



Voltaire s'était chargé des ministres, des ducs, des princes et des rois. Quand il ne pouvait approcher le prince lui-même, il le circonvenait. Il avait placé près de Louis XV un médecin, Quesnay, qui sut si bien s'emparer de la direction des idées du roi que celui-ci l'appelait son « penseur ». Et le moyen choisi par le penseur pour s'immiscer dans l'esprit du roi était celui employé par les économistes : appeler son attention sur ce qui pouvait faire le bonheur du peuple.



D'Alembert fut chargé ou se chargea de recruter de jeunes adeptes. « Tâchez, lui écrivait Voltaire, tâchez, de votre côté, d'éclairer la jeunesse autant que vous le pourrez (15 septembre 1762). »



Jamais mission ne fut remplie avec plus d'adresse, de zèle et d'activité. D'Alembert s'établit le protecteur de tous les jeunes gens qui vinrent à Paris avec quelque talent et quelque fortune. II se les attachait par les couronnes, les prix, les fauteuils académiques dont il disposait à peu près souverainement, soit comme secrétaire perpétuel, soit par ses intrigues. Son influence et ses manœuvres en ce genre s'étendaient bien au delà de Paris.

« Je viens, écrivait-il à Voltaire de faire entrer à l'académie de Berlin, Helvétius et le chevalier de Jaucourt. » Il donnait des soins tout particuliers à ceux qu'il destinait à former d'autres adeptes en leur faisant confier les fonctions de professeurs ou de précepteurs. Il réussit à en placer dans toutes les provinces de l'Europe et tous le tinrent au courant de leur propagande philosophique. « Voilà, mon cher philosophe, écrivait-il à Voltaire dans la joie de sa méchante âme, voilà ce qui a été prononcé à Cassel le 8 avril (1772) en présence de Mgr le landgrave de Hesse-Cassel, de six princes de l'empire et de la plus nombreuse assemblée par un professeur d'histoire que j'ai donné à Mgr le landgrave. » La pièce envoyée était un discours plein d'invectives contre l'Eglise et le clergé.



Louis XV s'entoura ou se laissa entourer de ministres sans foi, qui eurent des rapports intimes avec Voltaire et ses conjurés.



À suivre…

                     

Par : Karim Zentici

http://mizab.over-blog.com/






[1] Voir : https://www.amazon.fr/Voltaire-Une-imposture-service-puissants/dp/2367250618

http://www.kernews.com/marion-sigaut-voltaire-etait-un-monstre-et-une-crapule/836/
[2] http://www.egaliteetreconciliation.fr/Voltaire-la-grande-imposture-des-Lumieres-37018.html

[3] Voir : http://www.bvoltaire.fr/jeanandrebossy/voltaire-triste-embleme-de-la-republique,160489

[4] Condorcet. Vie de Voltaire.
[5] Le groupe Voltaire – d’Alembert, rejoint par un jeune homme plein de promesse, que d’Alembert ira présenter officiellement à Voltaire, pour l’introniser comme membre du parti : le marquis de Condorcet. Ces trois hommes forment une entité très soudée dont l’influence, le plus souvent souterraine, a des ramifications très lointaines. Les frères, comme ils se nomment eux-mêmes, contrôleront peu à peu les plus importantes institutions culturelles de l’Ancien régime : l’Académie française, dont d’Alembert est secrétaire perpétuel, et l’Académie des sciences, dont le secrétariat va bientôt échoir à Condorcet.
Jacques De Cock, Politique des Lumières p 103.
[6] 1734 est l’année de la publication clandestine des Lettres philosophiques, le « manifeste des Lumières », grand reportage intellectuel et polémique sur la modernité anglaise, publié dans toute l’Europe à 20 000 exemplaires, selon l’estimation de René Pomeau, chiffre particulièrement élevé à l’époque. L’éloge de la liberté et de la tolérance anglaise est perçu à Paris comme une attaque contre le gouvernement et la religion.
Son engagement est inséparable d’un combat antireligieux. L’intolérance religieuse, qu’il rend responsable de retard en matière de civilisation, est pour lui l’un des archaïsmes dont il voudrait purger la France.
Voltaire collabore aussi à l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (125 auteurs recensés). Ce grand dictionnaire vendu dans toute l’Europe (la souscription coûte une fortune) défend aussi la liberté de penser et d’écrire, la séparation des pouvoirs et attaque la monarchie de droit divin.
Cependant, la conception oligarchique et hiérarchisée de la société de Voltaire ne nous permet pas de le situer clairement parmi les philosophes du libéralisme démocratique : il affirme également dans Essai sur les mœurs et l’esprit des Nations que « L’esprit d’une nation réside toujours dans le petit nombre qui fait travailler le grand, est nourri par lui, et le gouverne »
Voir la citation dans son contexte dans Œuvres complètes de Voltaire: vol. (VII, 1064 p.) (1156 p.) Par Voltaire, Marie Jean Antoine Nicolas Caritat de. - Condorcet
[7]http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9moires_pour_servir_%C3%A0_l%27histoire_du_Jacobinisme
[8] Condillac. Vie de Voltaire.

[9] Ibid.

[10] Lettre du 15 juin 1762.

[11] Lettres à Damilaville, à d'Alembert, à Thercot, a Saurin.

[12] Lettre du 24 juillet 1757.
[13] Lettres du 23 mai 1764.
[14] Lettre à Marmontel, 1767.
[15] Esquisse du tableau historique des progrès de l’esprit humain. Epoque 9.
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Message par Citizenkan Sam 25 Fév - 10:09




Voltaire, la grande imposture des Lumières

(Partie 2)



Le secret de la Franc-Maçonnerie consiste en ceci : Tous les hommes sont égaux et libres, tous les hommes sont frères.

Observons que la formule sacrée des mystères maçonniques était si précieuse à Voltaire (pie Franklin ayant eu la bassesse de lui présenter ses enfants à bénir, il ne prononça sur eux que ces paroles: Egalité, Liberté. (Condorcet, Vie de Voltaire.)



Déjà Voltaire avait déclaré vouloir rendre la liberté à la raison opprimée par le dogme, et rétablir entre les hommes l'égalité que le sacerdoce armé de la révélation avait rompue. « Il n'y a rien de si pauvre et de si misérable, disait Voltaire, qu'un homme recourant à un autre homme pour savoir ce qu'il doit croire. »[1] Il appelait de ses vœux « ces jours où le soleil n'éclairera plus que des hommes libres et ne reconnaissant d'autres maîtres que leur raison. »[2]



en 1776, Voltaire avait écrit au comte d'Argental : « Une Révolution s'annonce de tous côtés. »



« Les disciples de Voltaire et de Jean-Jacques, Comme le dit Barruel, avaient préparé dans les loges le règne de cette égalité et de cette liberté dont les derniers mystères devenaient par Weishaupt ceux de l'impiété et de l'anarchie la plus absolue.

« L'égalité et la liberté, disait celui-ci, sont les droits essentiels que l'homme, dans sa perfection originaire et primitive, reçoit de la nature ; la première atteinte à cette égalité fut portée par la propriété ;



La première atteinte à la liberté fut portée par les sociétés politiques ou les gouvernements ; les seuls appuis de la propriété et des gouvernements sont les lois religieuses et civiles : donc, pour rétablir l'homme dans ses droits primitifs d'égalité et de liberté, il faut commencer par détruire toute religion, toute société civile et finir par l'abolition de toute propriété.[3]



Voir : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Delassus/ConjurationT1.pdf



Le complot voltairien

 

Ecoutez Voltaire dans sa correspondance : « Il faut, écrit-il, agir en conjurés, et non pas en zélés... Que les philosophes véritables fassent une confrérie comme les Francs-Maçons... Que les mystères de Mithra ne soient pas divulgués...

« Frappez, et cachez votre main... »

La margrave de Bareith, la princesse Wilhelmine, devient pour lui la sœur Guillemette », et lui adresse elle-même des lettres commençant par ces mots : « La sœur Guillemette au « frère Voltaire.

« Il avoue lui-même, dans des lettres qui sont célèbres, qu'il « rend le pain bénit, et qu'il « communie » par imposture, afin de mieux tromper les gens. A un certain moment, il entreprend toute une intrigue, dans le but de faire reconstruire le Temple de Jérusalem !



À un autre moment, il entreprend encore une autre intrigue, d'accord avec d'Alembert, pour arriver à décider Louis XV à fonder dans tout le royaume des écoles professionnelles gratuites, où, sous le couvert d'un soi-disant enseignement professionnel, on devait enseigner clandestinement au peuple la révolte et la sédition.



Bertin, l'administrateur de la cassette royale, avait fini par se décider à couper court à ce complot. Il avait fait une enquête, et qu'avait-il découvert ? Toute une conspiration de colporteurs qui couraient les campagnes, et y vendaient, à des prix insignifiants, des ouvrages incendiaires dont on leur remettait gratuitement des quantités. Des maîtres d'école étaient déjà même affiliés à la conjuration, et notamment dans les environs de Liège, où ils lisaient à des enfants, dans des réunions secrètes, des livres qu'on leur expédiait par ballots. Et ces maîtres d'école étaient précisément ceux qui, publiquement, à l'exemple de Voltaire, et comme par un mot d'ordre, accomplissaient leurs devoirs religieux avec la dévotion la plus démonstrative.



• Lettres à d'Alembert, 1761, 1763, 1768, citées par Barruel dans les Mémoires pour servir à l’histoire du Jacobinisme, et lettres à Catherine de Russie, 1771

• Barruel, Mémoires, t. I^ chap. xvii



Voici, en date du mois de mars 1763, des lettres de Voltaire qui les confirment par anticipation : « Pourquoi les adorateurs de la raison, écrivait-il alors à Helvetius, restent-ils dans le silence et dans la crainte ? Qui les empêcherait d’avoir chez eux une petite imprimerie et de donner des ouvrages utiles et courts dont leurs amis seraient les seuls dépositaires ? C'est ainsi qu'en ont usé ceux QUI ONT IMPRIMÉ LES DERNIÈRES VOLONTÉS DE CE BON ET HONNÊTE CURÉ MESLIER... »

Et il ajoute : « On oppose ainsi, au Pédagogue chrétien et au Pensez-y bien, de petits livres philosophiques qu'on a soin de répandre partout adroitement. On ne les vend point, ON les donne a des personnes AFFIDÉES QUI « LES DISTRIBUENT A DES JEUNES GENS ET A DES FEMMES... »



L'Encyclopédie


Pour écraser l’Infâme, selon l'expression de Voltaire, pour arriver à anéantir la foi et à briser le trône, il fallait s'emparer, tout d'abord, de l'opinion publique ; l'Encyclopédie fut le premier moyen employé par les conjurés pour y miner sourdement et sans bruit l'édifice et l'obliger à tomber de lui-même », comme l'écrivait, le 13 août 1775, Frédéric II à Voltaire.



D'Alembert excellait dans ces sortes de ruses. Diderot, plus hardi, laissait quelquefois éclater toute son impiété ; mais quand celle-ci apparaissait trop crûment, d'Alembert, réviseur général, retouchait l'article, retranchant parfois, ajoutant souvent quelque terme habile, destiné à masquer la violence et l'impiété de la thèse. Il tempérait de même le zèle de Voltaire qui lui écrivait le 9 octobre 1755 : « Ce qu'on me dit des articles de la théologie et de la métaphysique me serre le cœur : il est bien cruel d'imprimer le contraire de ce que l’on pense. » Mais d'Alembert répondait le 16 juillet 1762 : « Le genre humain n'est aujourd'hui si éclairé que parce qu'on a eu la précaution ou le bonheur de ne l'éclairer que peu à peu. » Voltaire se rendait cependant aux raisons de son complice et se consolait en pensant « qu'il y a d'autres articles moins au jour où tout est réparé ! »



Et habilement il ajoutait : « Pendant la guerre des Parlements et des évêques, les philosophes auront beau jeu. Vous aurez le loisir de farcir l'Encyclopédie de vérités qu'on n'aurait pas osé dire il y a vingt ans. » (13 novembre 1756)



Des manœuvres diaboliques, voire obscènes



Voltaire et d'Alembert, dans leurs lettres, se saluent en Belzébuth et en Lucifer (juin-août 1760). D'Alembert écrit à Voltaire : « Il est évident, comme vous dites, que l'ouvrage (le Dictionnaire philosophique) est de différentes mains : pour moi, j'en ai reconnu quatre, celle de Belzébuth, d'Astaroth, de Lucifer et d'Asmodée. » Diderot écrivait en 1768 : « Il pleut des bombes dans la maison du Seigneur ; ce sont mille diables déchaînés. » D'après le témoignage de Mercier, il s'échauffait parfois jusqu'à la fureur, et s'écriait : « Le genre humain ne sera heureux que quand on aura étranglé le dernier roi avec les boyaux du dernier prêtre. » (Voir Éleuthêromanes et Pensées.) Oui, la Révolution est bien « satanique ! »
Nous ne pouvons reproduire certains extraits de cette correspondance, qui sont d'une impudeur et d'une lubricité révoltantes. Ainsi Voltaire reconnaissait comme vraie divinité de ce monde le Lingam, symbole le plus obscène des Hindous, que d'Alembert appelait Dieu le père. A noter : que tous les philosophes étaient affiliés aux Loges dès le commencement (d'Estampes, F. \ J#.\ et Révolution, p. 177).


Voltaire attachait la plus grande importance à la rédaction de l'Encyclopédie, en faisant dépendre le succès de sa conspiration. « Je m'intéresse bien à une bonne pièce de théâtre, écrivait-il à Damilaville, mais j'aimerais encore mieux un bon livre de philosophie qui écrasât pour jamais l'Infâme ! Je mets toutes mes espérances dans l'Encyclopédie. » (13 mai 1764.)



La haine des Jésuites



Les Jésuites occupaient la première place dans l'enseignement, leurs maisons d'éducation répandues sur tout le territoire formaient une jeunesse fidèle à l'Église et à la monarchie. Toutes les haines accumulées de la maçonnerie, des philosophes et des diverses sectes devaient donc se déchaîner contre eux, en vertu d'un plan qui avait été tracé par le ministre d'Argenson, grand protecteur de Voltaire, plan dont Frédéric II poursuivait activement la réalisation. (Lettre de Voltaire, 8 octobre 1743.)



Le duc de Choiseul et la fameuse courtisane la marquise de Pompadour, qui régnaient alors en réalité sur la France, avaient tous les secrets des conjurés sophistes, par cela seul qu'ils avaient celui de Voltaire. (Lettre de Voltaire à Marmontel, i3 août 1760.)

De même Voltaire écrivait : « Pour les Jésuites... la France va être incessamment purgée desdits Frères. » Il aurait voulu « envoyer chaque Jésuite dans le fond de la mer avec un Janséniste au cou ». (Lettre à Ghahanon.)



Grâce à Choiseul et à la Pompadour unis à Voltaire, l'Académie fut métamorphosée peu à peu en club d'impiété. « Elle infecta les gens de lettres et les gens de lettres infectèrent l'opinion publique, en inondant l'Europe de ces productions que nous allons voir devenir, pour les chefs, un des grands moyens de préparer les peuples à une apostasie générale. » (Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobinisme, t. I.)

Et en effet, sous la haute direction de Voltaire, s'imprimaient à l'étranger, spécialement en Hollande, des milliers de libelles sarcastiques et calomnieux au moyen desquels les philosophes cherchaient à écraser l’Infâme sous le ridicule. « Je ne vous demande que cinq à six bons mots par jour, écrivait Voltaire à d'Alembert ; cela suffît. Il ne s'en relèvera pas. »



Frédéric II, Joseph II, Catherine de Russie, Christian VII, de Danemark, Gustave III, de Suède, Poniatowski, de Pologne, et nombre de princes correspondaient avec Voltaire et subissaient la néfaste influence des encyclopédistes. Ils étaient des adeptes « protecteurs ». Ce n'étaient que pamphlets calomnieux, mensongers et impies, dus à Voltaire, Diderot, d'Alembert, Helvétius, Turgot, Condorcet, La Harpe, Lamoignon, Damilaville, Thiriot, Saurin, d'Argental, Grimm, d'Holbach et autres philosophes. Les Encyclopédistes voulaient « délivrer les hommes du joug des Ecclésiastiques, le plus dur de tous, des Barbares, comme ils disaient » (Lettre à Voltaire, 1770).



Voir : http://www.liberius.net/livres/La_Revolution_preparee_par_la_franc-maconnerie_000000318.pdf



Dans une de ses lettres à d'Alembert, Voltaire assigne pour caractère spécial à Damilaville de « haïr Dieu » et de travailler à le faire haïr. C'est sans doute pour cela qu'il lui écrivait plus fréquemment et avec plus d'intimité qu'à tous ses autres adeptes. Après la mort de ce malheureux, banqueroutier et séparé de sa femme, Voltaire écrivait ceci au même : Je regretterai toute ma vie Damilaville. J'aimais l'intrépidité dans son cœur. Il avait l'enthousiasme de saint Paul (c'est- à-dire autant de zèle pour détruire la religion, que saint Paul pour l'établir) : C'ÉTAIT UN HOMME NÉCESSAIRE.



Voir : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Delassus/ConjurationT1.pdf



En résumé : « Je ne suis pas d’accord avec vous… et vous allez le payer cher ! »



Par : Karim Zentici

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[1] Lettre au duc d'LTsez, 19 novembre 1760.

[2] Condorcot. Esquisse d'un tableau historique des progrès de l’esprit humain. (Epoque 9e). Pourtant, ce même Voltaire exécrait le peuple : « J’entends par peuple la populace, qui n’a que ses bras pour vivre. Je doute que cet ordre de citoyens ait jamais le temps ni la capacité de s’instruire; ils mourraient de faim avant de devenir philosophes.
Il me paraît essentiel qu’il y ait des gueux ignorants. […] Quand la populace se mêle de raisonner, tout est perdu. » ; « A l’égard du peuple, il sera toujours sot et barbare […]. Ce sont des bœufs auxquels il faut un joug, un aiguillon et du foin. » ; « Il est à propos que le peuple soit guidé, et non pas qu’il soit instruit ; il n’est pas digne de l’être. » ; « Ceux qui crient contre ce qu’on appelle le luxe ne sont guère que des pauvres de mauvaise humeur. »
[3] Barruel, III, 24.
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