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L’histoire du moine et de l’enfant au service des attentats-suicides ?

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L’histoire du moine et de l’enfant au service des attentats-suicides ? Empty L’histoire du moine et de l’enfant au service des attentats-suicides ?

Message par Citizenkan Dim 15 Nov - 23:17



L’histoire du moine et de l’enfant au service des attentats-suicides ?


Voir : Attentat-suicide ; Crime ou martyre du Sheïkh Abd el Mâlik Ramadhânî


D’après Muslim, selon Suhaïb, le Messager d’Allah (r) a dit : « Un roi qui vivait dans les temps anciens avait dans sa cour un sorcier, qui, devenu vieux, lui fit la requête : « j’ai pris de l’âge, alors trouve-moi un apprenti afin que je lui transmette mon expérience ! »


Le roi lui fit envoyer un jeune apprenti à qui il transmit son savoir. Sur le chemin qui le menait à son maitre, ce dernier croisait un moine chez qui il restait un moment. À chaque fois, il arrivait en retard chez le sorcier qui le frappait pour le punir. Las, il s’en plaignit à l’ascète qui lui suggéra une astuce :

« Si tu crains le sorcier à l’aller, dis-lui que ta famille t’a retardée, et si tu crains ta famille au retour, dis-lui que le sorcier t’a retardé. »

Il adopta cette astuce jusqu’au jour où une bête immense se tint en travers du chemin et bloquait la route aux passants. Il pensa qu’enfin vint le jour où il découvrira qui du sorcier ou du moine était le meilleur. Il prit une pierre et pria : « Ô Allah, si Tu préfères le moine au sorcier, alors tue cette bête afin qu’elle laisse le passage aux gens ! » Il lança son projectile qui tua la bête, et les gens purent enfin reprendre leur chemin.

Il se rendit ensuite chez le moine pour lui raconter l’évènement.


« Mon fils, lui répondit-il, Tu m’as dépassé et mes yeux peuvent voir ce que tu es devenu, mais sache que tu seras éprouvé ! Et, quand ce jour viendra, tu ne devras pas leur dire un mot sur moi. »


L’enfant guérissait l’aveugle et le lépreux ; il remettait sur pied les maladies de toute sorte. Ses prouesses parvinrent aux oreilles d’un aveugle parmi l’entourage du roi et qui décida de se rendre chez lui. Il emporta avec lui de nombreux présents qu’il déposa devant lui avant de prendre la parole : « Tout ceci est à toi si tu réussis à me rendre la vue !

Moi, je ne guéris personne, mais c’est Allah qui guérit ! Si tu donnes foi en Lui, alors je L’invoquerais afin qu’Il te guérisse ! »

Il donna foi en Allah qui lui rendit la vue. De retour chez le roi, il reprit sa place habituelle, ce qui ne l’empêcha pas d’aviver sa curiosité : « Qui t’a rendu la vue ?

Mon Seigneur !
Tu as un autre seigneur que moi ?
Oui, c’est Mon Seigneur et le Tiens ! »


Fou de colère, il lui fit avouer sous la torture où se trouvait l’enfant. Il ordonna qu’on le fasse comparaitre, et une fois devant lui, il lui lança : « Mon fils, ton pouvoir est devenu si puissant que tu guéris l’aveugle et le lépreux, etc.

Moi, je ne guéris personne, mais c’est Allah qui guérit ! »

Fou de colère, il lui fit avouer sous la torture où se trouvait le moine. Il ordonna qu’on le fasse comparaitre, et une fois devant lui, il lui lança : « Renonce à ta religion ! » Comme il répondit par la négation, une scie fut apportée sur ordre du roi, et placée sur son crâne. Quand l’ordre fut donné, il fut découpé en deux.

Ensuite, ce fut le tour à l’ancien aveugle à qui on ordonna : « Renonce à ta religion ! » Il répondit également par un non, une scie fut apportée sur ordre du roi, et placée sur son crâne. Quand l’ordre fut donné, il fut découpé en deux.

Puis, vint le tour du garçon qui fut également sommé : « Renonce à ta religion !

Jamais, fustigea-t-il !

Le roi le remit aux mains de ses hommes et ordonna : « Amenez-le à telle montagne et faites-le monter au sommet. Une fois en haut, sommez-lui de renoncer à sa religion, et s’il refuse, alors jetez-le dans le vide ! »

Le groupe exécuta les ordres, et le fit grimper sur la cime d’où le garçon s’écria : « Ô Allah ! Sauve-moi de leurs mains à Ta façon ! »

La montagne se mit alors à trembler et fit tomber tous ses gardiens. Il marcha sur ses talons et se présenta à nouveau devant le roi qui s’étonna : « Où sont tes gardiens ?

Allah m’a sauvé de leurs mains ! »

Il fut mis entre les mains d’une nouvelle escorte : « Amenez-le à la mer, enjoignit le roi, et empruntez une barque pour vous rendre au large. Quand vous y serez, dites-lui de renoncer à sa religion, et s’il refuse, alors jetez-le à la mer. »

Les gardes firent à la lettre les instructions du roi. Au large, l’enfant s’écria : « Ô Allah ! Sauve-moi de leurs mains à Ta façon ! »

La barque se mit à chavirer et tous les gardiens se noyèrent. Il retourna chez le roi qui s’étonna : « Où sont tes gardiens ?

Allah m’a sauvé de leurs mains ! Puis, il enchaina : tu ne peux me tuer sauf si tu suis mes instructions.
Et quelles sont-elles ?
Fais réunir tes sujets sur une grande place, et crucifie-moi sur un tronc. Ensuite, prends une flèche de mon carquois et arme ton arc. Après cela, prononce : au Nom d’Allah, le Seigneur de l’enfant. Puis, prend-moi pour cible, et tu pourras me tuer, si tu suis biens mes instructions. »

Le roi suivit les instructions à la lettre, et devant une foule rassemblée sur une grande place, il prit une flèche du carquois de l’enfant qu’il avait crucifié sur un tronc, et arma son arc, avant de prononcer : au Nom d’Allah, le Seigneur de l’enfant. La flèche partit et atteignit l’enfant en pleine tempe. Le condamné posa la main sur sa tempe, à l’endroit où il avait été touché, et rendit l’âme.

La foule fut subjuguée devant la scène et s’écria d’une seule voix : « Nous donnons foi au Seigneur de l’enfant ! Nous donnons foi au Seigneur de l’enfant ! Nous donnons foi au Seigneur de l’enfant ! »

L’un des sujets accourut vers le roi pour lui faire part du danger : « Il s’est passé exactement ce que tu craignais ! Comme tu peux le voir, tous ces hommes et ses femmes ont en même temps donné foi à Dieu ! »


Le souverain fit creuser, à l’entrée des routes, des fosses dans lesquelles s’élevaient d’immenses bûchers. « Jetez-y – ou brûlez-y – quiconque ne veut pas renoncer à sa religion, cria le roi ! » Tout le monde y passait, jusqu’au moment où vint le tour d’une femme qui portait une enfant dans ses bras, ce qui la fit hésiter à se sacrifier. Son enfant prit alors la parole pour lui dire : « Mère, redouble de patience, car tu es sur la vérité » »[1]


Ibn Taïmiya tire les conclusions de cette histoire : « Elle nous apprend notamment que l’enfant orchestra sa propre mort en vue de faire triompher la religion. Les Imâms des quatre écoles canoniques en déduisent que pour l’intérêt supérieur de la nation, il est permis en temps de guerre de fondre sur les troupes ennemies, avec la quasi-certitude de ne pas en réchapper vivant. Nous avons développé la question en détail ailleurs. Elle pivote autour du guerrier qui s’engage dans une action dont il prévoit une issue fatale, mais à l’avantage des forces musulmanes. Le suicide est certes pire que le meurtre en temps normal, mais nous sommes dans un cas de force majeure ; et à fortiori, toute action qui entraine la mort d’une tierce personne, dans l’intérêt supérieur des musulmans ; et dans la mesure où il n’y a pas d’autres moyens de repousser l’ennemi dont l’ambition est de mettre à mal la religion et les richesses. »[2]


En commentaire au hadîth du moine et de l’enfant, Abû el ‘Abbâs el Qurtubî [ne pas confondre avec l’exégète] explique : « Il savait que son destin était scellé, mais il est possible aussi qu’Allah lui inspirât d’étaler Sa Bonté, Son Pouvoir, et la justesse de la religion qu’ils avaient tout deux épousée ; l’idée était de faire adhérer à l’Islam tous les témoins de la scène, et tout se passa comme prévu. Dans cet ordre d’idée, le khalife ‘Uthmân (t) se résigna au sort que le Prophète (r) lui avait prédit et se livra aux mains de ses assassins. »[3] Ibn Taïmiya a des paroles qui vont dans ce sens.[4]


Sheïkh Mohammed ibn Sâlih el ‘Uthaïmîn – qu’Allah lui fasse miséricorde – réfutant l’utilisation erronée que l’on fait de ce hadîth : « Quand on est candidat à un attentat-suicide visant un groupe de mécréants, on se donne volontairement la mort, qu’Allah nous en préserve ! La sentence du suicide est pourtant très sévère si l’on sait que le fautif est passible d’un séjour éternel dans l’enfer de la Géhenne, comme nous l’enseigne un hadîth prophétique. C’est un suicide, car l’Islam n’y gagne rien ! Il n’y a aucun intérêt pour les musulmans à se donner la mort et à emporter dans son geste des dizaines ou des centaines de personnes. Contrairement à l’histoire de l’enfant et du sorcier, personne ne se convertit à la suite de ces attentats ; ils ne font que stimuler la haine de l’ennemi qui va resserrer la répression contre les musulmans, exactement comme en Palestine. Pour chaque victime d’attentat, les Juifs se vengent sur au moins dix Palestiniens. Ainsi, personne ne profite de ces attentats ; ni les musulmans ni les victimes.

C’est pourquoi, selon moi, ces attentats illégitimes sont une forme de suicide passible de l’Enfer, qu’Allah nous en préserve ! Ils n’ont rien à voir avec le martyre, bien qu’on puisse offrir des circonstances atténuantes à leurs auteurs. Ces derniers croient, en effet, à la légitimité de leurs actions, et échappent ainsi aux péchés. C’est en tout cas, tout le mal que nous leur souhaitons, mais en aucun cas, ils ne gagnent le martyre ; malgré leur erreur, ils ont droit à une récompense pour leur effort d’interprétation. »[5]


Sheïkh Mohammed ibn Sâlih el ‘Uthaïmîn :


Question : vous êtes au courant – qu’Allah vous garde – de l’action des moudjahidines de mercredi dernier et ayant fait vingt morts et une cinquante de blessés du côté juif. Un moudjahid s’était entouré d’une ceinture explosive qu’il déclencha à l’intérieur d’une salle des fêtes dans laquelle il avait réussi à pénétrer. Les raisons de son action sont :

Primo : il savait très bien que tôt ou tard il allait se faire tuer, car les juifs planifient le meurtre des jeunes palestiniens musulmans.

Secundo : les moudjahidines ont organisé des représailles au massacre d’Hébron qui fit de nombreuses victimes dans la mosquée d’Ibrahim.

Tercio : ils ont conscience que les Juifs et les chrétiens mettent tout en œuvre pour éradiquer l’esprit de djihad en Palestine.


La question est la suivante : cette action est-elle une forme de suicide ou une forme de djihâd ? Quels conseils pouvez-vous donner à cette occasion, car nous savons pertinemment qu’elle est condamnable, mais nous aimerions faire passer le message à nos frères sur place, qu’Allah vous accorde le succès !


En réponse : ce jeune homme s’est vêtu d’une ceinture qui a d’abord causé la mort à lui-même avant de la semer à autrui. Il va sans dire qu’il est responsable de sa propre perte. Son action est donc condamnable, sauf si elle avait récolté un avantage de taille en faveur des musulmans. Le fait est que le meurtre de civils ne rapporte aucun avantage. Ces civils ne représentent pas l’autorité juive, et leur mort reste sans conséquence. S’il y avait eu un vrai intérêt, elle aurait pris toute sa légitimité.


Ibn Taïmiya – qu’Allah lui fasse miséricorde – parle explicitement de cette question. Il donne l’exemple de l’enfant qui vivait au milieu d’un peuple gouverné par un païen infidèle. Ce roi employa, en vain, tous les moyens possibles pour se débarrasser de l’enfant, dont le seul crime avait été de croire en Dieu. Une fois, il voulut le faire jeter dans le vide du haut d’une montagne, et une autre fois, il voulut le faire périr par les eaux en pleine mer. Allah fit avorter les deux tentatives en le sauvant des mains de ses bourreaux. Le roi en fut consterné. Un jour, l’enfant lui confia : « Veux-tu vraiment me tuer ?

Oui, toutes ces tentatives n’étaient qu’en vue de te tuer !
Fais réunir tes sujets sur une grande place... Ensuite, prends une flèche de mon carquois et arme ton arc. Après cela, prononce : au Nom d’Allah, le Seigneur de l’enfant. À cette époque, ils utilisaient la formule : au nom du Roi…


Le roi suivit les instructions à la lettre, et devant une foule rassemblée sur une grande place, il prit une flèche du carquois de l’enfant qu’il avait crucifié sur un tronc, et arma son arc, avant de prononcer : au Nom d’Allah, le Seigneur de l’enfant. La flèche partit et atteignit l’enfant qui rendit l’âme. La foule fut subjuguée devant la scène et s’écria d’une seule voix : « Le vrai Seigneur est Celui de l’enfant ! Le vrai Seigneur est Celui de l’enfant ! »


Ils remirent en question les pouvoirs de ce gouverneur païen. Ils surent qu’il mit, en vain, tout en œuvre pour enlever la vie au garçon. Il lui suffit, pour arriver à ses fins, d’une seule parole qui était : au Nom d’Allah, le Seigneur de l’enfant. C’était la preuve indéniable qu’Allah gérait l’ordre des choses.


Sheïkh el Islâm explique donc que ce sacrifice engendra un bien immense pour la religion, si l’on sait que l’enfant est à l’origine de sa propre mort. En regard des bénéfices récoltés, la cause en valait la peine ; un peuple entier se convertit. Si quelqu’un est assuré d’apporter les mêmes fruits, qu’il fasse triompher l’Islam aux dépens de sa vie.


En revanche, éliminer dix ou vingt personnes ne résout absolument rien. Un tel sacrifice est insignifiant. Il est même purement et simplement interdit. Surtout que les juifs risquent, en guise de représailles, d’exécuter des centaines de personnes.


Quoi qu’il en soit, il incombe d’aborder ce genre de questions avec intelligence et réflexion. Nous devons peser les conséquences de nos actes et opter pour le choix qui offre le plus gros avantage et le moins d’inconvénients possible. C’est à ce moment-là que nous devons évaluer avec précision chacune des hypothèses soulevées.


Traduit par : Karim Zentici

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[1] Rapporté par Muslim (3005).

[2] Majmû’ el fatâwâ (28/540).

[3] El mufhim limâ ashkala min talkhîs sahîh Muslim (7/426).

[4] Qâ’ida fî el inghimâs fî el ‘aduww (p. 77).

[5] Sharh riyâdh e-sâlihîn (1/165).
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