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La France et l'Algérie s'accordent pour former les imams à la laïcité

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Message par Invité Mar 23 Déc - 0:17

La France et l'Algérie s'accordent pour former les imams à la laïcité



Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a signé jeudi une convention franco-algérienne renforçant notamment la formation à la laïcité des imams algériens. Une dizaine d'universités françaises dispenseront cette formation aux 120 imams envoyés chaque année en France pour y officier pendant quatre ans.

Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, chargé des cultes, s'est rendu le 18 décembre en Algérie pour signer une convention avec le ministre algérien des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, visant notamment à renforcer la formation à la laïcité des imams algériens.
Cette mesure touche des promotions annuelles de 120 imams algériens qui traversent la Méditerranée pour exercer pendant quatre ans en France, avant de s'en retourner. On les appelle les imams «détachés».


C'est Charles Pasqua, alors ministre de l'Intérieur, qui avait lancé l'initiative en 1995. En Algérie, les 15.000 imams sont directement rémunérés par le ministère des Affaires religieuses. L'État impose et contrôle ainsi le thème des prêches du vendredi. Une façon de lutter contre l'intégrisme musulman qui a ensanglanté le pays dans les années 1990.


Désormais, et de façon systématique, les 120 imams «détachés» annuellement recevront donc un enseignement de qualité à la fois de la langue, mais aussi des institutions françaises, très axé sur la laïcité et son esprit. Ils seront notamment formés aux obligations de la loi de 1905, qui porte sur la séparation des Églises et de l'État.



Formation spécifique à la laïcité



«Il ne s'agit pas pour la France, indique une source proche du dossier, de dire ce que doit être la formation théologique, ce qui n'est pas du rôle de la République», mais d'accompagner une stratégie globale visant à renforcer «le niveau général» des imams.

Cette formation spécifique sera coordonnée par l'institut Al-Ghazali, rattaché à la Grande Mosquée de Paris, elle-même proche de l'Algérie. Mais elle s'effectuera de façon décentralisée, dans une dizaine d'universités françaises qui ont accepté le principe de ces formations ouvertes à tous.
En 2008, ces mêmes universités avaient refusé de se lancer dans ce genre de formation au nom de la défense d'une laïcité stricte. C'est finalement l'Institut catholique de Paris qui s'était impliqué dans la formation des imams à la laïcité, une sorte d'expérience pilote.

«Les temps ont changé», a expliqué à Alger Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur. Il semble que l'Algérie elle-même, dans la foulée de l'actualité internationale de cet été au Moyen-Orient, ait demandé cet accord de formation pour lutter contre «la radicalisation» de l'islam.

«Il s'agit, a martelé le ministre français, de faire ce que nous devons et ce que nous pouvons pour éviter le dévoiement du message de l'islam par des groupes sectaires terroristes qui n'ont rien à voir avec l'islam et ses textes.» Il estime que «l'obscurantisme et le sectarisme gagnent toujours avec le recul de la connaissance». Il faut donc faire appel à cette «lumière» et «à l'érudition» pour que «les sectarismes et les barbaries reculent». Même si, reconnaît-il, cette seule mesure «contribue mais ne suffit pas».



Islam du juste milieu




Bernard Cazeneuve a ainsi loué les vertus de «l'islam de Cordoue, l'islam du juste milieu» fondé sur la «tolérance, l'amour de l'autre, le respect, la concorde et la fraternité promu par le ministre algérien des Affaires religieuses». Des valeurs qui constituent «le sens même du message que nous portons en commun, chacun avec notre histoire, nos références et nos principes».


Pour sa part, le ministre en question, Mohamed Aïssa, a expliqué que ce rapprochement visait «à une pratique de l'islam en France qui doit être imprégnée de citoyenneté, du caractère républicain et du respect de la laïcité. Un effort qui doit être fourni par les imams algériens délégués en France» et qui contribuera «à faciliter l'intégration» par la promotion «d'un islam du juste milieu, de convivialité, de respect et d'amour de l'autre». Le but étant, a conclu ce haut responsable algérien, de «cadrer, jalonner et accompagner un exercice serein, modéré, de l'islam en France».
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