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L'Iran paie des Afghans pour combattre en Syrie

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L'Iran paie des Afghans pour combattre en Syrie Empty L'Iran paie des Afghans pour combattre en Syrie

Message par Invité Sam 13 Déc - 22:52

L'Iran paie des Afghans pour combattre en Syrie


L’Iran, déjà engagé aux côtés des forces de Bachar al-Assad, est accusé de recruter des Afghans comme mercenaires. Ces derniers seraient entraînés sur le sol iranien puis payés pour aller se battre en Syrie.

Plusieurs médias iraniens, afghans et internationaux rapportent que de nombreux combattants afghans, venus d’Iran, sont aujourd’hui en Syrie. Les autorités iraniennes démentent l’information tout autant que l’envoi de compatriotes en Syrie. Un fait pourtant avéré. Il existe en effet des photos, prises dans plusieurs villes d’Iran,
lors de cérémonies d’enterrement d’Afghans morts en "martyrs" en Syrie. On y voit des commandants des gardiens de la Révolution islamique, une structure paramilitaire rattachée au Guide suprême iranien, Ali Khamenei.

L’Iran recrute le plus souvent ces combattants au sein de la communauté afghane d’Iran. Plusieurs responsables politiques afghans ont condamné ces embrigadements et accusent la République islamique d’exploiter la pauvreté de ses ressortissants, qui seraient près de 4 millions dans le pays. Kaboul ainsi que l’ambassade du pays à Téhéran affirment vouloir mener une enquête sur le sujet.



"S’ils devaient mourir en Syrie, leur famille recevrait 4 300 euros"


Ahmad vit en Afghanistan. Deux des membres de sa famille ont été envoyés en Syrie. Ils sont en contact de façon sporadique.


Les deux [membres de sa famille] ont émigré en Iran il y a plusieurs années pour échapper à la pauvreté et au chômage qui gangrènent notre pays. Il y a 11 mois, après s’être vu proposer de l’argent, ils sont partis en Syrie pour défendre le mausolée d’Hazrat Zeynab.

Les Gardiens de la révolution leur ont proposé 1,5 million de toman [430 euros] par mois et un permis de résidence de six mois pour tous les membres de leur famille qui veulent venir en Iran. S’ils restent en Syrie plus de six mois, leur famille pourra même bénéficier de titres de séjour longue durée. Et s’ils devaient mourir en Syrie, elle touchera 15 millions de tomans [4300 euros] et pourra rester en Iran à vie.

Ces titres de séjour ont été un argument décisif pour eux. Et quand j’ai voulu les dissuader de partir, ils m’ont répondu que leur cause était sainte et m’ont accusé de ne pas être assez croyant.



Ils ont tous les deux reçu un entraînement militaire en Iran pendant plusieurs mois. L’un d’entre eux m’a dit qu’avec 80 autres Afghans, ils avaient commencé à combattre avec le Hezbollah [groupe armé chiite libanais]. Il m’a dit avoir perdu quatre amis lors d’une opération près de Damas. Avec ses camarades, ils avaient alors reçu 170 dollars [125 euros] du gouvernement syrien en récompense après la bataille.
 


"Des religieux afghans les encouragent à partir défendre les mausolées chiites"

En Afghanistan, les religieux tentent aussi de persuader les jeunes hommes de partir au combat. Les Gardiens de la révolution iraniens organisent ensuite leur passage en Syrie. C’est ce que raconte Vafa, un habitant de la région d’Herat en Afghanistan. Quand des jeunes de son quartier lui ont dit qu’ils voulaient partir, il a réussi à les en dissuader.  


Les religieux ne recrutent pas pendant leurs prêches, mais lors de petits rassemblements. Ils argumentent en disant qu’il faut défendre les mausolées chiites sacrés et combattre ceux qu’ils appellent les ennemis d’Ali [le premier imam chiite].

Je connais des jeunes qui ont failli être recrutés via un de ces religieux. Ils avaient tout juste 18 ans. C’était à Herat, où je vis, et je sais que ça se passe aussi dans d’autres villes comme à Kaboul, la capitale, ou encore à Balkh, Sarpol, Samangan, Faryab ou Nimrooz.



Selon plusieurs journalistes afghans, il y aurait aussi des afghans sunnites qui combattraient aux côtés des rebelles. En Afghanistan, plus de 80 % des musulmans sont sunnites et 19 % chiites. La Syrie compte elle environ 10 % d’alaouites, une branche du chiisme, communauté à laquelle appartient le président Bachar al-Assad.

Article écrit par  Ershad Alijani (@ershadalijani) FRANCE 24, journaliste à FRANCE 24.
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